Ne pas respecter les temps d’apprentissage : Un vrai risque d’échec pour tout le monde.

Un dispositif de formation, lapprenant, son cerveau…

La performance se jouera à trois. En êtes-vous sûrs ?

Eh bien non mais à quatre, irrémédiablement, avec le temps pour apprendre, qui se divise en trois phases

Phase 1 : Le temps pour comprendre :

Le meilleur formateur peut être clair, il doit s’assurer que l’information est bien comprise. Pour ce faire, il doit construire un processus composé de notions élémentaires, faisant référence aux connaissances déjà acquises pour appeler l’analyse. L’apprenant est acteur de cette phase, sollicité, accompagné par des interrogations permettant denclencher le mécanisme danalyse, de dépasser le sentiment de compréhension ”du type :

Êtes-vous daccord ?

Quavez-vous compris ou retenu?

Avez-vous déjà entendu parlé de ces notions?

Dans quelle situation ?

 

Cette analyse prend du temps, indispensable si on veut avoir un premier résultat.

 

Elle doit, impérativement être aussi respectée en classe virtuelle, formation à distance, MOOC et se composer de reformulation, relecture, mais aussi de silences en plus du questionnement car ils incitent à cette analyse.

Phase 2 Le temps pour sapproprier:

Pour qu’après la compréhension de la nouvelle information, celle-ci devienne « sienne » et s’intégre à celles déjà connues. On facilitera cette étape avec quelques questions comme :

· À quoi cela vous fait-il penser ?

· Que pourriez-vous ajouter en relation avec ce sujet ?

· Pensez-vous que cela puisse vous être utile ? et dans quel cadre ?

 

Sapproprier pour mémoriser , encore indispensable !! Et cette phase « dencodage » de linformation prend elle aussi du temps quelquesoit le mode d’apprentissage.

Phase 3 Le temps pour mémoriser:

Pour ne pas avoir la désagréable sensation que « plus on apprend, plus on oublie », il ne faut pas laisser linformation nouvelle senvoler mais la répéter pour lutter contre ce que l’on appelle « la courbe de l’oubli ». Le suivi de la formation est donc indispensable avec des rappels idéalement comme suit :

· Le même jour ;

· Le lendemain ;

· Une semaine après ;

· Un mois après.

 

Alors , oui la gestion des risques passe par la formation , mais pas n’importe comment , pas pour gagner du temps.

Car là, tout le monde perd son temps : commanditaire, formateur, apprenant. Quel constat d’échec !!!

Mais c’est aujourd’hui un vrai challenge que de faire comprendre cet aspect des dans ce monde qui court, qui court !!!

Prenons notre temps, pour ne pas le perdre.

 

    • Amer EL HADIRI
      Amer EL HADIRI

      Comme quoi notre cerveau est inscrit en permanence dans une logique d'optimisation (de l'énergie) et a tendance à mettre de côté (pour ne pas dire se débarrasser) les informations considérees comme non importantes à l'instant présent. Et comme expliqué dans ce bel article, il n'y a pas mieux que de programmer dans le temps des rappels pour mémoriser l'information apprise.

      • Frédérique NENCIARINI
        Frédérique NENCIARINI

        L'éducation et la formation sont des systèmes complexes 

        La performance ne dépend pas uniquement de la phase de réalisation donc de l'activité d'enseignement.

        La performance  dépend aussi de l'analyse du besoin, de l'ingénierie formation, de l'ingénierie pédagogique, des temps de préparation des séances de formation,  des temps d'évaluation, des temps de concertation, des temps d'accompagnement et de remédiation des apprentissages pour atteindre les objectifs prévus, fixés ... il y a la posture du formateur en présentiel comme en distanciel, formateur, enseignant, médiateur...

        Il y la prise en compte de l'individu (le formé ou à former) sous tous ses aspects cognitifs, sociaux, culturels, avec ses expériences, ses acquis, son vécu, ses projets... le cerveau n'est pas le seul élément du système.

         

         

         

         

         

         

        • David JULLIEN
          David JULLIEN

          j'ajouterai un autre temps, celui pour s'amuser... des études en neuro-sciences ont en effet montré qu'apprendre selon des pédagogies "classiques" (= descendantes) demandent à ce que l'apprenant répète l'élément appris 400 fois avant qu'il ne soit mémorisé.

          lorsque le même élément est découvert et "appris" selon des méthodes basées sur le jeu, il suffit de 10 répétitions (les chiffres ne sont peut-être pas tout à fait exacts mais c'est la tendance). C'est d'ailleurs sur ce fondement que les écoles alternatives (montessori, école démocratique, calendreta etc...) basent leur système d'apprentissage.

          Et si le jeu était une source d'amélioration du développement des compétences voire de la productivité en entreprise ???