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Fatigue des audits, impossibilité de faire des visites « sur site » quand les prestations sont nomades, volonté de voir la vraie valeur ajoutée de l’évaluation et la pertinence de la réalité de la maîtrise du risque : le Worker Voice, ou comment connaitre la réalité des ouvriers sur le terrain.
Des audits au suivi des audits
Comme vu dans un article précédent, les audits sur site donnent une photographie, à un instant t, des pratiques d’un fournisseur. Mais qu’en est-il une fois l’auditeur parti ? Comment savoir si la mise en place du plan d’actions est effective, voire améliore réellement les conditions de travail des ouvriers ?
Rien de mieux que leur poser directement la question. Les outils de Worker Voice, ou d’écoute de la voix des travailleurs, permettent d’avoir une vision quantitative mais aussi qualitative des conditions de travail et de vie des ouvriers. Cela permet parfois également d’espacer la réalisation d’audits de suivi, avec une vision plus day to day du fournisseur.
S’affranchir du site industriel, l’outil clé des prestations nomades et des filières agricoles
Ces outils de Worker Voice, qu’ils passent par l’utilisation d’applications, l’envoi de sms ou l’administration de questionnaires par des relais directement sur place, permettent d’accéder aux travailleurs en dehors de leur site de travail lorsqu’il s’agit d’une usine, mais aussi directement auprès de travailleurs ayant des postes non fixes (chauffeurs, coursiers, gardiens, agents de nettoyage, consultants en régie…) ou directement dans les exploitations agricoles pour ce type de filière.
Les différentes modalités possibles d’écoute de la voix des travailleurs permettent de s’adapter au plus près de leur contexte, de s’affranchir de la barrière de la langue et d’avoir des données plus régulières.
Ces outils peuvent également être utilisés comme mécanismes d’alerte dans certains cas.
La confiance comme clé de la relation fournisseur
Dans la majorité des cas, ces outils doivent être utilisés avec l’accord du fournisseur. Il ne s’agit pas ici de le « bypasser ». Il faut alors mettre en place un pilier essentiel de la gestion des risques et des achats responsables : la confiance dans la relation entre le donneur d’ordre, le fournisseur, et le cas échéant le tiers externe qui opère les modalités de worker voice. La confidentialité des salariés doit être de mise. Mais l’outil doit être réellement utilisé dans un objectif d’amélioration continue, et non de sanction.
Le but de la maîtrise des risques n’est pas de supprimer des fournisseurs de son panel, mais bien de s’assurer que chacun et chacune travaille dans de bonnes conditions, en préservant l’environnement, dans un but de performance commun et non individuel. Chaque partie doit y trouver son compte, fournisseur y compris.
Fanny Benard, Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion - Filières Achats Responsables
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Jean-Marc GANDYApproche très intéressante, sous réserve que les "workers" fassent l'effort et surtout prennent le temps de répondre. Car nous sommes tous ou presque de plus en plus surchargés et sollicités de toute part dans l'entreprise....