« Fournisseur » vs « sous-traitant »

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Dans le domaine des marchés publics, la distinction entre fournisseur et sous-traitant revêt une importance capitale, car seuls les sous-traitants bénéficient d’une protection financière et peuvent avoir un droit au paiement direct par l’acheteur public.

En revanche, dans le domaine des systèmes de management, la nuance entre les deux termes n’est pas faite. L’ISO 9001, par exemple, utilise de façon commune le terme « prestataire », charge à l’entreprise de préciser.

Et vous, dans vos systèmes de management de la qualité, avez-vous différencié ces deux notions ? Si oui, de quelle manière ?

 

Laurent Note, consultant

 

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    • Olivier BOHY
      Olivier BOHY

      Merci Laurent pour ce "petit" rappel. Je sais qu'une partie du sujet a déjà été traité mais je remets cependant le couvert :). Donc si je confie la gestion de ma comptabilité à une entreprise externe il ne s'agit ni d'un fournisseur, ni d'un processus externalisé car il intervient en support, il serait donc plutôt question d'un prestataire... Idem s'agissant d'un hébergeur de données... Quoique dans ce cas s'il le traitement de la donnée est le métier principal de l'entreprise alors il serait plutôt question d'externalisation, non?

      Une des difficultés est que selon le référentiel utilisé ces notions peuvent peuvent être abordées différemment, exemple dans le cadre du RGPD (on est donc hors ISO) un hébergeur de donnée sera considéré comme un sous-traitant quel que soit le métier de l'entreprise, alors qu'il sera plutôt considéré comme un prestataire par l'ISO 9001.

      • Corinne THOMAS
        Corinne THOMAS

        Bonjour,

        Pour l'industrie, c'est facile :

        - produit catalogue => fournisseur

        - produit sur plan transmis => sous-traitant

        • Hubert BAZIN
          Hubert BAZIN

          Cette semaine, j'étais formateur. Je suis intervenu dans une entreprise qui m'a "sous-traité" la conception et la réalisation d'une action de formation. La personne qui m'a commandé l'action est aux RH; elle n'a à peu près aucune idée de ce qu'il faut mettre dans le module ni de comment je dois m'y prendre. Et la personne du service achats a limité son activité à de la saisie sur SAP d'une commande. Quant aux stagiaires, par définition, ils n'ont (en amont de l'action) que peu de légitimité à participer à la formalisation du CdC.

          Les caractéristiques de la commande sont-elles passées de manière spécifique ? Plus ou moins. Et j'ai eu (comme souvent) le sentiment d'être absolument autonome, tout à la fois prescripteur et réalisateur. Suis-je dans la peau d'un sous-traitant ou d'un fournisseur ? Spontanément, je dirais fournisseur : j'ai défini ce que je vends, et le client a pris sans vraiment négocier. Mais en pratique, en réalité, tout le monde s'en moque. Seule compte l'acquisition de compétences par les stagiaires.

          D'ailleurs, "nos" normes ne font pas la fine bouche. Elles assimilent fournisseurs et sous-traitants.  

           

          • Jean-Marc GANDY
            Jean-Marc GANDY

            Tout à  fait d’accord avec Hubert.

            Le plus souvent il s’agit d’un faux débat. La frontière nette entre fournisseur et sous-traitant n’est pas toujours claire.

            Même en milieu industriel je vois des entreprises qui considèrent leur cabinet comptable comme un prestataire fournisseur alors que d’autres le considèrent comme un prestataire sous-traitant... Etc.